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Port-au-Prince, 16 avril 2025 – Pour la troisième fois en quelques semaines, des centaines de citoyens marchent dans les rues de la capitale, exigeant une réponse urgente face à l’insécurité grandissante qui paralyse le pays. Les gens dénoncent l’incapacité du gouvernement et du Conseil présidentiel (CP) à rétablir l’ordre, malgré les promesses répétées.

La situation sécuritaire en Haïti atteint des niveaux critiques : enlèvements, assassinats ciblés, violences des gangs armés. Les quartiers autrefois considérés comme sûrs sont désormais le théâtre d’une terreur quotidienne. Pourtant, les autorités semblent impuissantes—ou complices.

« On ne peut plus sortir de chez nous, les gangs font la loi. Où est l’État ? Où sont les forces de l’ordre ? », s’indigne Edith, une habitante de Pétion-Ville. Comme elle, nombreux sont ceux qui accusent le pouvoir de négligence, voire de complicité passive avec les groupes criminels infiltrant les institutions.

Dans ce climat de défiance, l’ultimatum lancé par la KOMINOTE PWOGRESIS AYISYEN aux signataires de l’accord du 3 avril ajoute une couche de tensions politiques. Plusieurs observateurs dénoncent des manœuvres opportunistes de certains acteurs cherchant à instrumentaliser le mouvement populaire à des fins personnelles.

« Ceux qui ont signé des accords dans l’ombre pour se partager le pouvoir ne peuvent pas prétendre défendre le peuple », affirme un habitantde Canapé-Vert, prêt à fouler le macadam. La corruption systémique, gangrène du pays, reste au cœur des préoccupations : détournements de fonds publics, trafics d’influence, et collusion entre élites politiques et bandes armées. Il n’y a pas si longtemps, la direction centrale de la police judiciaire a arrêté l’ancien parlementaire haïtien, Alfredo Antoine, indexé de complicité avec les gangs.

Face à l’inaction des dirigeants, la société civile haïtienne s’organise. Les appels à la démission des responsables jugés incapables se multiplient, tandis que des initiatives locales tentent de pallier le vide sécuritaire. Mais sans une réponse structurelle et une volonté politique réelle, ces efforts risquent de rester vains.

La question demeure : jusqu’à quand le peuple haïtien devra-t-il supplier pour obtenir le droit fondamental à la sécurité ?

Jean Wesley Pierre

Catégories : Atualités

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