Dans son dernier rapport publié le mardi 4 février 2024, le Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) indique que plus de 1 700 personnes ont perdu la vie en raison des violences des gangs armés ainsi que des opérations policières au cours des trois derniers mois de l’année 2024.
Ces victimes viennent s’ajouter à celles des mois précédents, portant le total des morts à 5 626 pour l’année 2024. Le dernier bilan fait état de 1 732 personnes tuées dans la société haïtienne.
Toujours dans ce rapport, l’organisme international révèle également que 411 personnes ont été blessées en 2024 à cause des violences des gangs armés. Cela porte le nombre total de blessés à 2 213 pour l’année 2024.
Durant cette même période, le BINUH a signalé que les gangs ont réussi à kidnapper 431 personnes, ce qui porte à 1 494 le nombre total de kidnappings pour l’année.
De plus, le Bureau Intégré des Nations-Unies rapporte que les autorités chargées de faire respecter la loi ont tué 86 personnes, dont 80 étaient tuées par des agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH), et les 6 autres par le commissaire du gouvernement de Miragoâne, Jean Ernest Muscadin. Ces décès ont été ajoutés à la liste des victimes dans le département de l’Ouest.
Le BINUH a également expliqué comment les violences exercées par des civils qui se défendent eux-mêmes, ainsi que par des membres de la population, sont devenues une source importante de violations des droits humains. C’est pourquoi l’organisation a informé qu’il y avait eu 268 morts, soit 13 % de tous les décès enregistrés pendant le dernier trimestre de l’année 2024.
Pour compléter, l’organisation internationale a souligné que parmi les victimes, deux étaient des enfants. Elle a également précisé qu’au total, depuis le début de l’année 2024, la police a tué au moins 281 personnes et que le commissaire Muscadin en a tué 42 dans la région de Miragoâne.
Il est à noter que le BINUH a demandé à la communauté internationale de maintenir Haïti à l’agenda international et de procéder rapidement au déploiement complet de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMAS), tout en respectant les accords et normes relatifs aux droits humains, comme l’indique la Résolution 2699 (2023) du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, afin de répondre aux besoins de sécurité de cette nation vulnérable face à la menace des gangs de « Viv Ansanm ».
Lawouze Info
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