Diapaga, province de la Tapoa – Vendredi 28 mars 2025, vers 17 heures
Dans la soirée du vendredi 28 mars 2025, une attaque d’une ampleur inédite a frappé le détachement militaire de Diapaga, chef-lieu de la province de la Tapoa. Selon une source sécuritaire, des centaines d’assaillants ont ouvert des « tirs nourris » contre les forces burkinabè, provoquant un bilan provisoire de « plusieurs dizaines de morts » parmi les soldats et les VDP, ainsi que de nombreux blessés. Une riposte aurait permis de « neutraliser plusieurs terroristes », tandis qu’une opération de ratissage était en cours samedi.
En parallèle de l’offensive contre l’armée, des habitations et des boutiques ont été incendiées dans la ville, selon un témoin contacté par l’AFP. Une source hospitalière à Fada N’Gourma, capitale régionale située à environ 150 km de Diapaga, a indiqué qu’« une trentaine de blessés, tous des éléments de sécurité », avaient été évacués vers le centre hospitalier régional (CHR).
La région de l’Est, frontalière du Niger et du Bénin, est régulièrement le théâtre d’attaques jihadistes. Mi-mars, deux assauts distincts y avaient déjà fait une douzaine de morts parmi les forces de sécurité et les civils. Depuis son arrivée au pouvoir en 2022, le capitaine Ibrahim Traoré mise sur les VDP, des civils formés et armés en renfort de l’armée, pour contrer l’insécurité.
Jean Wesley Pierre
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