Jacmel, 15 avril 2025 – Le Ministère des Travaux Publics, Transports et Communications (MTPTC) a officiellement lancé les travaux de réhabilitation de la Route Nationale no 4 (RN4), un axe vital reliant Carrefour Dufort (Léogâne) à Jacmel. Financé par la Banque Interaméricaine de Développement (BID), ce projet ambitieux, d’une durée de 12 mois, vise à améliorer la mobilité et la sécurité sur ce tronçon de 45 km, essentiel pour les économies locales et le désenclavement du Sud-Est.
Surnommée Route de l’Amitié, la RN4 est un maillon clé du réseau routier haïtien, facilitant les échanges commerciaux et touristiques entre les départements de l’Ouest et du Sud-Est. Son état dégradé, marqué par des nids-de-poule et des infrastructures de drainage endommagées, a longtemps compliqué le trafic, notamment pendant la saison des pluies.
Selon le MTPTC, les travaux confiés à l’entreprise V&F Construction incluront :
– La remise à niveau de la chaussée, avec un renforcement en béton bitumineux (BB) ;
– La réhabilitation des ponts et systèmes de drainage (curage des fossés, correction des lits de rivière) ;
– L’élargissement de la voie à 6,50 mètres en moyenne pour fluidifier la circulation.
Pour les habitants et commerçants de Jacmel, cette réhabilitation est synonyme d’espoir. “Cette route est notre lien principal avec Port-au-Prince. Son amélioration réduira le coût du transport des marchandises et relancera le tourisme”, explique Jean-Claude Désir, un hôtelier de la région.
La BID, partenaire financier du projet, y voit une étape vers “une connectivité durable et résiliente”, alignée sur les objectifs de développement régional. Le MTPTC rappelle que ce chantier s’inscrit dans un plan plus large incluant d’autres axes prioritaires, comme la RN2.
Si les autorités promettent un suivi rigoureux du calendrier (12 mois), des voix s’élèvent pour demander une transparence sur l’avancement des travaux, afin d’éviter les retards fréquents dans les projets d’infrastructure en Haïti.
Les prochains mois seront déterminants pour ce chantier, dont la réussite pourrait servir de modèle pour d’autres réhabilitations routières dans le pays.
Jean Wesley Pierre
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